1) Comment combattre et vaincre les peurs réciproques ?
Les parents d’élèves ressentent souvent le jugement de l’enseignant sur leur enfant qu’ils percevront souvent comme un jugement sur eux-mêmes. Ils s’inquiètent également de ne pas être à la hauteur, de se ressentir comme incompétent en tant que parent, de ne pas pouvoir aider scolairement leur enfant
2) Comment gérer l’accueil des parents d’élèves ?
Souvent, l’enseignant peut considérer que des parents trop éloignés de la culture scolaire et ayant des réticences à venir à l’école sont « démissionnaires », ce qui est rarement le cas.
3) Comment construire des relations de confiance entre parents et enseignants ?
La question de la construction de relations de confiance entre les parents et les enseignants est aujourd’hui une question centrale pour tous les établissements scolaires pour donner plus de sens à l’école. Toutes les recherches menées en France et à l’étranger montrent qu’un dialogue constant entre parents et enseignants, ce qui implique de ne pas « convoquer » les parents que lorsqu’il y a une difficulté », mais de les « inviter à venir parler de leur enfant », qu’une véritable coopération, les uns s’appuyant sur les autres, entre les familles et l’école, permet un meilleur apprentissage des jeunes et amplifie leur réussite.
4) Comment aborder les différentes rencontres avec les familles ?
Plusieurs types de rencontres avec les parents d’élèves peuvent se présenter pour l’enseignant. Il y a les rencontres circonstancielles : à l’entrée ou à la sortie de l’école ou du collège, lors d’une sorties éducatives. A côté, il existe des rencontres obligatoires à la rentrée et pendant l’année concernant le parcours scolaire du jeune. Il y a également les rencontres sollicitées par l’enseignant pour évoquer le comportement et/ou les résultats du jeune ou celles sollicitées par les parents.
5)        Le jeune doit-il être présent lors des réunions parents-enseignants ?
La question de la présence du jeune pendant l’entretien parents/enseignants doit être posée.
Il ne peut y avoir de réponses générales, mais on peut cependant tracer un certain nombre de pistes .
6) Comment se donner les moyens de réussir les réunions parents-enseignants ?
Il est important que dans chacune des réunions, les parents se sentent réellement acteurs de celle-ci, car des parents pour qui l’école de leur enfant, ce n’est pas un simple nom, mais leur école, c’est un atout pour que leur enfants se sentent bien dans l’école.
7)        Comment accueillir les parents non-francophones ?
Il peut arriver qu’aucun de deux parents du jeune ne sache parler le français ou le parle très mal. Que faire ? Il est important de préparer soigneusement cet entretien afin que la barrière de la langue ne génère pas une situation d’incompréhension. Il peut être utile de regarder que n’existe pas dans une des collections de l’ONISEP, du SCEREN/CRDP ou dans un rectorat un DVD ou un CD présentant de manière simplifiée le système éducatif français et les objectifs de celui-ci : il en existe en bambara, arabe dialectal, berbère, soninke, woloff, tamoul, kurde, en romani, etc.
8)        Comment permettre aux parents d’épauler, d’aider leurs enfants ?
Tout parent peut être en capacité d’aider son enfant. Il ne faut pas que l’enseignant hésite à valoriser certaines démarches susceptibles d’aider à ouvrir l’esprit de l’enfant. Les enquêtes montrent que les enfants à qui les parents racontent beaucoup d’histoires, ont ou feuillettent des livres, apprennent plus facilement à lire. Il faut indiquer aux parents que s’il n’y a pas beaucoup de livres à la maison, expliquer à l’enfant l’histoire familiale, des légendes orales, des contes, peut avoir le même rôle et avoir un impact positif fort pour l’avenir de l’enfant. La culture, c’est aussi la connaissance de sa propre histoire, c’est « savoir d’où l’on vient ». Donc, même sans livre, on peut rendre son enfant « cultivé ».
9         ) Comment annoncer une nouvelle « difficile » aux parents ?
A certains moments, l’enseignant doit annoncer une « mauvaise nouvelle » aux parents. Cette annonce doit être préparée afin que les parents puissent garder espoir dans le futur de leur enfant et ne s’enferment pas dans une position de blocage et de refus. Pour faire comprendre les conséquences de la nouvelle situation et les possibilités laissées ouvertes à leur enfant, il n’est pas toujours sûr que la présence d’experts soit indispensable à tous les moments de l’annonce.
10) Comment montrer aux parents qu’il doit exister un « jardin secret » partagé dans la classe entre les enseignants et les élèves et que tout ne peut être dit aux familles ?
Est-ce que l’enseignant doit tout dire aux parents de ce que fait l’élève dans la classe ou lors d’une sortie scolaire ? Est-ce que les parents doivent tout dire aux enseignants de ce qui se passe à la maison ? Etre totalement transparent risque de ne préserver aucune intimité, aucun espace privé chez le jeune, ce qui est fortement préjudiciable dans la construction de sa personne et de son autonomie.